Comprendre et accueillir les pleurs de bébé - Élhée

Comprendre et accueillir les pleurs de bébé

« Je suis vraiment désolée mon bébé, je ne comprends pas ce que tu as. » Vous vous souvenez sans doute d’avoir déjà prononcé cette phrase, légèrement ou complètement désemparée face aux pleurs de votre enfant. Et c’est normal. Dans ses premiers mois, un nourrisson pleure fort et souvent, d’abord parce qu’il s’agit de son seul et unique moyen d’expression. Pour l'aider, apprenez à décoder ses pleurs afin de mieux le comprendre.

SOMMAIRE :

Un chagrin, différentes significations

C’est un fait, les bébés pleurent beaucoup, surtout durant les trois premiers mois de vie, avec un pic notable entre 6 et 8 semaines (c'est la courbe des pleurs). Pour autant, si les pleurs des bébés sont révélateurs de leur âge et de leur personnalité, les scientifiques éprouvent encore des difficultés à analyser avec certitude la cause des larmes.

C'est vrai, bébé pleure parce qu’il a faim, parce qu'il a mal, après avoir eu peur, à cause des coliques du nourrisson, parce que sa couche est sale ou encore en fin de journée, avec les pleurs de décharge.

Particulièrement difficiles à vivre, ces crises de larmes intenses peuvent vous amener à douter de vos capacités de parents. Mais vous n’y êtes pour rien. Ces pleurs sont normaux et vous apprendrez à la décoder avec le temps. Par ailleurs, l’étude menée en 2023 par Communications Psychology, indique que les parents visent juste dans 75 % des cas.

À chaque larme son message : décrypter les pleurs de bébé pour mieux y répondre

Pour votre bébé, pleurer est donc, jusqu’à l’acquisition de la parole, le seul moyen d’exprimer un besoin (le sommeil, un câlin…), son inconfort (une couche sale, une position désagréable…) ou une urgence vitale (la faim, la douleur…). Pour cela, il utilise à chaque fois une sonorité différente.

Et c’est parce que bébé place instinctivement sa langue qu’il parvient à produire des sons différents. Des petits sons cachés, qui, si vous tendez bien l’oreille, vous seront de précieux alliés.

  • Un bébé qui a faim colle sa langue au palais dans un réflexe de succion. C’est ce petit mouvement qui lui fait prononcer le son « neh ».
  • Quand un rot est coincé, c’est le reflex d’éructation qui se met en place. Les pleurs s’accompagnent alors d’un son « eh »qui signifie qu’un peu d’air est coincé dans la partie haute de l’œsophage.
  • « Aoh » est la sonorité à ne pas rater puisqu’elle résulte du bâillement de bébé qui sent la fatigue monter. Or, si un bébé fatigué s’endort plutôt bien, un bébé très fatigué qui hurle à pleins poumons pour le faire savoir rencontre beaucoup plus de difficultés.
  • Les coliques du nourrisson sont une épreuve particulièrement douloureuse. Si cette douleur est à l’origine des larmes de bébé, vous pourrez peut-être identifier le son « eèrh ». Le moment est alors bienvenu pour un massage doux de l’abdomen (dans le sens des aiguilles d’une montre) et pour changer de biberon.
le biberon qui fait du bien en cas de gros chagrin
  • Nous avons tous besoin d’attention, bébé aussi. Et il vous le fera savoir à travers une série de plaintes ou de pleurs modulés de « lelol »ou de « alol. Pour vous faire une idée de ce son, soupirez en vocalisant et ouvrez la bouche presque jusqu’à bâiller, avant de la refermer.
  • Si bébé n’en peut plus, qu'il se sent sur-stimulé, que les événements ou les changements de la journée ont été trop nombreux, alors, vous entendrez sans doute le classique « ouin » que l’on attribue habituellement à toutes les crises de larmes des enfants. Si la surcharge est émotionnelle, alors, le son « eir » pendra le relais !

Et les pleurs de décharge, comment les reconnaître ?

Les pleurs du soir, ou pleurs de décharge, se produisent généralement entre 18 h et minuit et peuvent durer de quelques dizaines de minutes à plusieurs heures. Très intenses et difficiles à calmer -— bébé a le visage rouge, les poings serrés, le front plissé -— ils sont dures à supporter pour les parents, qui se retrouvent désemparés, après avoir, eux aussi, vécu une longue journée.

C’est le moment pour votre enfant de relâcher les tensions, le trop-plein d’émotions, les incompréhensions et toutes les petites frustrations accumulées au fil de la journée. D’ailleurs, le saviez-vous ? Dans votre ventre, le soir était son plus grand moment d’activité !

Comment calmer les pleurs du soir ?

Le point essentiel pour limiter, voire éviter les pleurs du soir, est de préserver la douceur de la fin de journée. Un début de soirée calme dans une ambiance tamisée, est sans doute le meilleur moyen de ne pas sur-stimuler votre bébé et donc, de réduire le besoin son « décharger ». Une sieste peut être un atout supplémentaire pour bien gérer ce moment parfois délicat.

L’emmaillotage, la position allongée sur votre avant-bras, un bain, le portage en écharpe, une berceuse… sont autant d’autres techniques adaptées pour calmer ou garder bébé au calme et peut-être passer à côté de cette crise quotidienne.

Et si bébé ne se calme pas, passez le relais ! Au papa, à vos parents, à une amie… L’idée est de vous conserviez vous-même votre calme, parce que bébé en a besoin. Et rassurez-vous, les pleurs de décharge s'espacent généralement après 3 mois.

Bébé sanglote en dormant : pourquoi et comment l’apaiser ?


Si votre tout petit pleure la nuit, deux options sont à envisager ; soit quelque chose le gêne (il a froid, sa position est inconfortable, sa couche est sale, il a besoin de réconfort…) soit il se trouve entre deux cycles de sommeil.

Dans le premier cas, bébé est réveillé et a besoin de vous pour répondre à son problème, changer sa couche ou ajouter un pyjama par-dessus son body (pour sa sécurité, n’ajoutez pas de couverture dans son lit).

Dans le second cas, ne le réveillez pas, il s’apaisera rapidement de lui-même. Si les pleurs durent et s'intensifient, une berceuse est alors bienvenue pour retrouver les bras de Morphée.

Le laisser pleurer… ou pas ? Avant tout, trouver votre équilibre 

Ces dernières décennies ont vu un véritable changement de paradigme quant au fait de laisser pleurer les bébés. S’il était auparavant conseillé de le faire afin d’éviter que l’enfant ne s’habitue à voir ses parents accourir au moindre pleur de sa part, il n’en est plus rien aujourd’hui.

Laisser pleurer les bébés risque avant tout de les mettre en grande incertitude émotionnelle, de provoquer chez eux un stress inutile, d’impacter négativement leurs structures neurologiques et d’être préjudiciable à leur développement, puisque, en pleurs pour réclamer de l’aide, ils ne voient personne arriver.

De jour comme de nuit, essayez donc de répondre au maximum à votre bébé quand il pleure, de le rassurer et de le calmer, notamment parce que le laisser pleurer n’apporte aucun bénéfice en termes d’apprentissage, mais aussi parce que le cajoler renforce chaque jour un peu plus, les liens parents-enfants que vous tissez.

Comment consoler bébé ? Des câlins aux petites astuces réconfortantes

Un bébé qui pleure, c’est difficile à supporter et ça fend le cœur ! Alors, pour éviter les crises de nerfs, les passages de relais (surtout si vous n’avez personne à qui confier bébé) et la culpabilité, découvrez sans plus tarder nos douces astuces pour le calmer. Et parce qu’avec les petits, tout commence (ou tout finit) par un câlin, n’hésitez jamais à en user et à en abuser.

une mere donne le biberon à son enfant
  • Commencez par la règle des « 3 F » et vérifiez avant de tenter quoique ce soit, que bébé ne ressent ni faim, ni fatigue, ni fièvre
  • Portez votre bébé pour le consoler, il n’y a rien de plus efficace que le portage (en porte-bébé, en écharpe ou tout simplement dans vos bras), le contact et votre chaleur pour l’apaiser. En cas de besoin, testez le peau-à-peau ou cette position qui fonctionne bien quand les nourrissons sont allongés le ventre sur l’avant-bras d’un de leur parent.
  • Préparez un bain tiède, à 37 degrés, dans lequel vous pourrez glisser bébé pour le soulager. Si les résultats ne sont jamais garantis, il est possible que le contact de l’eau et sa chaleur le détendent suffisamment pour qu'il cesse de pleurer. 
  • Une sortie en poussette ? Qui n’a pas dans sa famille, un bébé que l’on ne pouvait endormir qu’avec une balade en poussette ou en voiture ? En cas de pleurs persistants, l’astuce peut aussi être valable.
  • La magie du biberon lacté pris chaud, tiède ou froid selon les goûts, dans les bras de papa ou de maman, tout juste au bon moment, ne se dément pas. En même temps qu’il rassasie, il détend, réchauffe, rassure et réconforte un bébé qui se sentirait affamé, isolé, un peu perdu, bousculé ou surpris par sa nouvelle vie. En plus chez Élhée, le biberon-doudou est incassable et s’emporte partout ! Une pause à tester aussi au sein si bébé est allaité, ou avec sa sucette préférée.
  • Le pouvoir de la voix et des vibrations fonctionne avec les bébés, les enfants et même avec les adultes quand ils sont stressés. Et quand il pleure à chaudes larmes, bébé est très stressé. Aussi, parlez-lui doucement, longuement, sur le même ton, chantonnez ou bercez-le d’un son régulier, comme un mantra — hummm, ommm — après l’avoir posé sur votre poitrine. Les vibrations guérissent tout, même les gros chagrins. 
  • « Zen soyons zen, du sang-froid dans les veines » disait la chanson. Et parfois, surtout avec un bébé, tout ce qui compte, c’est de le garder, son sang-froid. Alors, si vous sentez que vous allez craquer, passez le relais et si vous êtes seule à la maison, appelez quelqu’un qui pourra venir vous aider (amie, voisine, médecin...). En attendant, déposez bébé en sécurité, dans son lit à barreaux ou dans son berceau. Les bébés sont de véritables éponges, aussi, plus vous serez tendue, plus il le sera aussi et réagira en conséquence.
  • Ne cherchez pas à faire cesser les pleurs à tout prix. Bien sûr, occupez-vous de bébé, câlinez-le, vérifiez que tout va bien et entourez-le de toute votre affection, mais, si rien n’y fait, peut-être a-t-il simplement besoin de pleurer quelques instants.

Mon bébé pleure beaucoup, quand consulter un médecin ?

En tant que parents, vos qualités d’observation jouent beaucoup concernant la tendance de votre enfant à pleurer plus ou moins que les autres. Mais, si vous trouvez votre bébé vraiment difficile à consoler, n’hésitez pas à contacter votre professionnel de santé. Médecin, pédiatre, sage-femme, gynécologue… ou rendez-vous à la PMI la plus proche de chez vous. Soyez d’autant plus vigilante si :  

  • les pleurs sont très fréquents, très puissants et/ou d’une tonalité très élevée ;
  • s’ils se poursuivent avec la même récurrence après 4 mois ;
  • si bébé régurgite, a du mal à manger, vomit, ou a la diarrhée ;
  • s’il « décroche » de sa courbe de croissance.

Dans tous les cas et pour tous les pleurs de bébé, un doux câlin, même s’il n’est pas la solution miracle, est toujours un bon début. Eh oui, quoi de plus chaud, de plus beau et de plus réconfortant que les bras de maman ?

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