Votre bébé a 4, 5 ou 6 mois et vous le savez, la diversification alimentaire va bientôt commencer. Alors que, jusqu’ici, il suffisait de mesurer la quantité de lait en poudre à diluer ou de mettre votre enfant au sein pour l’allaiter, une foule de nouvelles questions s’invite dans votre tête. Comment savoir que bébé est prêt pour la diversification alimentaire ? Par quels aliments commencer ? Peut-il tout goûter ? Quelles quantités d’aliments et de lait lui donner chaque jour ? Par quoi commencer ? Pour le savoir, découvrons ensemble la future organisation des repas de votre bébé.
SOMMAIRE :
- Repérer le bon moment et entamer la diversification
- Penser l’organisation des repas de bébé
- Un exemple de ration journalière de 6 à 12 mois
- Concilier lait maternel ou lait infantile, et alimentation solide
- Progressivement, remplacer le biberon par l’assiette, les couverts et la gourde
Repérer le bon moment et entamer la diversification
Première chose à retenir en matière de diversification alimentaire : le moment parfait n’existe pas. Voilà, c’est dit ! Vous pouvez vous détendre. Heureusement, de nombreux indicateurs vous orientent pour accompagner bébé de la meilleure façon dans sa découverte des textures, des odeurs et des goûts.
- L’allaitement maternel couvre entièrement les besoins nutritionnels de bébé jusqu’à l’âge de six mois.
- Le lait (maternel ou artificiel) est le seul aliment recommandé pour les nourrissons, la base alimentaire de leurs repas jusqu’à un an et une source nutritionnelle essentielle jusqu’à trois ans.
- Avant l’âge de quatre mois, le système digestif du nourrisson est encore trop peu mature pour bien accepter une alimentation solide et diversifiée.
- Un bébé capable de tenir seul sa tête et qui se montre curieux de ce que vous mangez, est un bébé à qui vous pouvez proposer un début de diversification.
Parce qu’il y a les gourmands et les petits mangeurs, les aventureux et les bienheureux, l’apprentissage et la découverte des aliments ne sont pas linéaires. Comme souvent avec les enfants, la clé est dans l’observation.
Penser l’organisation des repas de bébé
L’alimentation solide ou semi-liquide signe la découverte de nouveaux goûts. Pour votre bébé, c’est aussi le début d’un rythme alimentaire qui ressemble de plus en plus à celui des grands, avec quatre repas par jour. Pour un bébé de 6 à 8 mois environ, il pourrait, par exemple, ressembler à ça.
- 8 h : un biberon de lait ou une tétée avec ou sans céréales infantiles, avec ou sans purée de fruits, selon l’âge et l’appétit de l'enfant.
- 12 h : des féculents, mixés ou non avec une purée de légumes, des protéines animales (viandes/poissons/œufs) pour environ 10 g ou deux cuillères à café, et un petit laitage accompagné ou non, d’une purée de fruits cuits ou d’un fruit mûr écrasé.
- 16 h : un biberon de lait ou une tétée accompagnée d’une purée de fruits, d’un fruit bien mûr tranché, d’un yaourt nature, ou de deux petits-suisses.
- 19 h : un biberon ou une tétée et des légumes, des féculents (on peut ajouter un peu de fromage râpé), ou d’une purée prise à la cuillère si bébé n’est pas trop fatigué. On peut aussi proposer une soupe qui peut être prise au biberon ou à la gourde et une purée de fruits mixés ou écrasés.
Un exemple de ration journalière de 6 à 12 mois
Parce que le changement alimentaire peut-être déroutant, autant pour votre bébé que pour vous, les recommandations des pédiatres pour un enfant âgé de 6 à 12 mois et une fois la diversification alimentaire lancée, sont les suivantes :
- 500 à 800 ml de lait maternel ou de lait artificiel et de produits laitiers (yaourt nature, petit suisse, fromage blanc…),
- 200 à 450 g de légumes et autant de fruits, sans sel ni sucre ajoutés,
- environ 10 g de viande ou de poisson (ou deux cuillères à café) ou le ¼ d’un œuf,
- 1 puis 2 cuillères à soupe de céréales avec gluten,
- 1 cuillère à café de matière grasse non cuite (dans les légumes ou les féculents par exemple).
À partir de 6 mois, ajoutez un peu d’eau minérale bue à la gourde, à la tasse ou au verre, puis, après l'apparition des premières dents, un petit biscuit ou un petit morceau de pain à mâcher. Le plus important étant de toujours respecter les envies, les refus et le rythme de chaque enfant.
Concilier lait maternel ou lait infantile, et alimentation solide
Même une fois la diversification alimentaire ou la DME (diversification menée par l’enfant) lancée et installée, le lait reste primordial pour la bonne santé des bébés jusqu’à l’âge de 3 ans. Il faut donc être suffisamment habile pour proposer et faire accepter à la fois le sein ou le biberon, et de nouveaux aliments.
On conseille alors de donner le biberon en seconde partie de repas, après les aliments. De cette façon, votre bébé qui a faim mange sans difficulté son assiette de carottes jambon blanc, avant de boire son biberon pour se caler. S’il veut encore manger, la purée de fruits, le fruit écrasé s’il accepte les morceaux, ou le laitage sont tout indiqués.
À l’inverse, si vous commencez par le biberon, il y a peu de chance pour que votre bébé (surtout s’il boit vite) accepte encore de manger après. Pour le comprendre, imaginez que l’on vous serve une assiette de pâtes à la carbonara après une pleine bouteille de soupe !
Progressivement, remplacer le biberon par l’assiette, les couverts et la gourde
Nombreux sont les enfants à se séparer eux-mêmes de leur biberon aux alentours de leur troisième anniversaire. D’autres le refusent dès les premiers aliments solides goûtés. Votre souci alors, n’est pas de remplacer le biberon, mais plutôt de conserver la quantité journalière de laitages recommandée (flans, semoule au lait et crèmes à la vanille, sont ici vos alliés).
Pour une bonne organisation des repas de votre bébé et pour accompagner son évolution, une astuce consiste à varier les contenants. Chez Élhée, nous avons imaginé le biberon physiologique en silicone médical, ainsi qu'une tasse d’apprentissage baptisée Bubble, pour favoriser l’autonomie en toute sécurité, dès 4 mois. Chez Petit Léon, aux côtés des produits Élhée, vous trouverez des assiettes en silicone et des couverts ergonomiques pour bien débuter la grande aventure de la gastronomie.
Dans tous les cas, retenez qu’il n’existe pas une bonne façon de faire, mais plutôt une multitude, et que rien n’est jamais figé. Bébé peut aimer les carottes cuites aujourd'hui et les refuser catégoriquement demain. Essayez de rester souple, de lui proposer tous les aliments, fruits, légumes et fromages sans restriction, et retentez l’expérience plus tard si l’un ou l’autre ne passe pas.
La diversification alimentaire, comme tous les apprentissages, se fait en binôme entre votre enfant et vous, à la manière d’une course de fond et surtout, chacun à son rythme et sans jamais oublier qu'il s'agit avant tout d'apprendre le plaisir de manger.