Nos astuces pour accompagner le sommeil de bébé - Élhée

Nos astuces pour accompagner le sommeil de bébé

Le sommeil est, pour beaucoup de jeunes mamans et de futures mamans, LE sujet qui revient sans cesse, quitte à devenir entêtant. Au cours du dernier mois de grossesse, on entend souvent : « Profites-en pendant que tu peux encore dormir ! » « Prends tout le sommeil que tu peux ! ». Une fois bébé né, le point de vue se déplace légèrement, mais la question du sommeil reste omniprésente : « Alors, est-ce qu’il ou elle fait ses nuits ? » parfois accompagné d’un « Ah bon, pas encore ? » tantôt culpabilisant, tantôt exaspérant.

Et si l’on admettait que l’on ne maîtrise pas le sommeil d’un bébé ? Que ses cycles lui sont propres et peuvent évoluer à tout moment ? Qu’il n’y a pas de méthode miracle, mais surtout un immense besoin d’écoute, d’observation et de bienveillance ?

SOMMAIRE DE L'ARTICLE :

Exit les pleurs et la solitude, place à l’accompagnement et à la bienveillance

Longtemps, les jeunes parents se sont vu conseiller de laisser pleurer leur bébé le soir aux prétextes qu’il devait décharger les émotions de la journée, qu’il n’arrêterait jamais de pleurer si ses parents allaient le voir au moindre cri, ou qu’il finirait bien pas arrêter quand il serait fatigué. Des « conseils » de grand-mère qui voulaient bien faire, mais dont on sait aujourd’hui qu’ils n’ont aucune vertus pour les nourrissons.

Quand un bébé pleure, c’est toujours pour exprimer un besoin, jamais parce qu’il le fait exprès ou pour pousser ses parents à bout. Donc, laisser pleurer un bébé seul dans son lit revient à le laisser se débrouiller seul avec des émotions trop fortes, négatives ou contradictoires qu’il ne comprend pas. A-t-il faim ? Est-ce qu’il a froid ? Ressent-il une douleur ? A-t-il besoin de compagnie ou quelque chose lui fait-il peur ?

Ce que l’on sait par contre, c’est qu’un nourrisson qui pleure sans être consolé voit son niveau de stress augmenter. Si les conséquences du stress chez le nourrisson sont encore mal connues, les spécialistes du sommeil de l’enfant estiment que les répercussions peuvent perdurer jusqu’à l’âge adulte.

À l’inverse, de nombreuses études ont prouvé les bienfaits de l’attention, des câlins, des caresses, du bercement et du peau à peau sur l’endormissement. Cette bienveillance de la mère pour son enfant, du parent pour son nourrisson, rassure le nouveau-né et renforce les liens d’amour. Elle pourrait même faire naître et fortifier les niveaux de confiance et d’empathie de l’enfant devenu grand.

Sommeil de bébé : des trucs et des astuces, mais toujours avec patience

le sommeil de bébé

Concernant le sommeil de bébé, si vous avez déjà un enfant vous le savez, il n’y a pas de recette miracle. C’est un peu le petit bonheur la chance ou selon le sens du vent. Si vous attendez votre premier enfant, autant vous dire une chose, le sommeil d’un bébé de 1 mois, est différent du sommeil d’un bébé de 3 mois, comme le sommeil de bébé peut être perturbé après un vaccin ou une poussée dentaire.

Certains font leur nuit rapidement quand d’autres mettront des années à réguler leurs heures de repos. Des facteurs génétiques ou environnementaux, mais aussi biologiques, peuvent favoriser un bon endormissement ou au contraire, engendrer l’installation de troubles du sommeil. Malgré tout, il existe quelques astuces pour bien dormir et favoriser un sommeil paisible chez les bébés

Le rituel du coucher

Rien n’est plus rassurant pour votre petit bébé que de suivre chaque soir, avec vous, un rituel précis au moment de se coucher. Dans les premières semaines de vie, la nuit est peut-être la plus longue période de séparation entre vous et votre enfant. Des habitudes sécurisantes comme le coucher à heure fixe, la lecture d’une histoire, une berceuse ou le temps du bain, peuvent vous aider à accompagner bébé vers un sommeil paisible et réparateur.

Une chambre fraîche et sombre

Quoi de plus plus agaçant qu’une chambre surchauffée, qu’un pyjama trop chaud ou des draps trop épais quand ils sont inutiles. De la même façon, une pièce trop lumineuse ou une veilleuse trop forte peuvent perturber l’endormissement de bébé. Pour l’aider à trouver le sommeil plus facilement et éviter au maximum les réveils dus à l’inconfort, réglez le thermostat sur 18 °C et plongez la pièce dans la pénombre.

Le saviez-vous ? Au Danemark (où les températures au meilleur de l’été dépassent rarement 20 °C), les bébés siestent en extérieur ! Sur un balcon, devant un café ou dans un parc, il n’y a rien d’étonnant à trouver des poussettes stationnées en lieu et place des trottinettes ou des vélos. Une habitude qui aurait de nombreuses vertus : endormissement plus facile, siestes plus longues et plus flexibles, système immunitaire renforcé par le grand air…

Coucher bébé éveillé

Pour éviter un réveil en sursaut à la fin du premier cycle de sommeil, déposez aussi souvent que possible votre enfant éveillé dans son lit afin qu’il s’endorme en ayant conscience de son environnement et du fait qu’il est seul dans son lit.

Éviter la « dette de sommeil »

Un bébé trop fatigué ne parvient plus à se reposer parce qu’il est trop nerveux ou excité. Il ne fait que des microsiestes, est souvent de mauvaise humeur, râleur ou sujet aux pleurs. Il s’agace vite. Contrairement à ce que l’on pourrait logiquement imaginer, un bébé qui dort bien en journée dort également bien la nuit.

Si les nourrissons peuvent dormir jusqu’à 20 heures /24, le temps de sommeil d’un bébé de 4 mois est de 14 à 16 heures par jour. À 6 mois, un bébé fait en général trois siestes quotidiennes, dont la dernière en fin d’après-midi, disparaît souvent avant un an. Arrivés à l’âge de 3 ans, de nombreux enfants ne font plus qu’une sieste en début d’après-midi.

Diffuser de la musique douce

Une berceuse ou un morceau de musique classique peuvent aider les bébés à se laisser glisser vers le sommeil. Mozart et Beethoven seraient d'ailleurs particulièrement efficaces en la matière.

Pour créer un environnement calme et apaisant, placez le lecteur assez loin du lit et réglez le volume très bas pour aider bébé à se relaxer. Vous pouvez aussi tester les bruits blancs : gouttes de pluie, battements du cœur ou mouvements réguliers du tambour de la machine à laver, mais toujours avec un volume doux et un son feutré.

S’aider de la phytothérapie

Les plantes possèdent des vertus qu’il est intéressant d’exploiter pour le bien être des enfants. Vous allaitez ? Avant la tétée du soir, offrez-vous une tisane à base de verveine, de mélisse ou de tilleul qui aura le mérite de vous détendre et de favoriser un sommeil plus calme pour votre bébé.

À partir de 3 mois, vous pourrez ajouter d’autres plantes comme la camomille romaine ou la fleur d’oranger. En tisane à laisser refroidir, ou sous forme d’hydrolat pour une formule prête à l’emploi, elles accompagnent bébé par leur effet calmant ou relaxant.

Identifier et anticiper les phases d’anxiété

Entre 9 et 18 mois, on parle d’angoisse de la séparation. Entre 2 et 5 ans, le jeune enfant peut faire des cauchemars ou avoir peur des monstres et des fantômes. Cette période correspond aussi à plusieurs prises de conscience. À cet âge, il ou elle commence également à se confronter aux autres, notamment au moment de la scolarisation.

Ces différents changements — et bien d’autres — peuvent créer un sentiment d’anxiété ou de stress capable d’influer sur la qualité du sommeil. En tant que mère ou parents, les connaître et les devancer permet d’ajuster différents éléments tels que l’heure du coucher ou le temps nécessaire à l’histoire ainsi que son choix. 

En trame de fond, les fluctuations de la vie ! 

Vous aurez peut-être la chance d’avoir un bébé qui fait rapidement ses nuits, ou qui répond bien aux différentes petites astuces pour un bon sommeil citées plus haut. Pourtant, il y aura sans aucun doute des retours en arrière, des nuits plus compliquées que d’autres et peut-être des régressions plus durables pendant quelques semaines, mais toujours entrecoupées de nuits calmes et de plus en plus longues.

Ainsi, faites preuve de toute la patience dont vous êtes capable, passez le relais quand c’est nécessaire et quand vous le pouvez, mais surtout dites-vous que cette période est passagère et que, si trouver le repos s’avère trop difficile, il existe forcément une solution pour vous et votre enfant.

Révolutionnaires (ou pas), 2 méthodes à tester pour adoucir les nuits

le sommeil de bébé

Au gré de vos recherches à propos du sommeil de bébé, vous avez peut-être découvert qu’il existe des méthodes, vantées par certains parents et décriées par d’autres, qui permettraient d’endormir beaucoup plus facilement les enfants. Alors, grand bouleversement de vos nuits ou statu quo ? Dites-nous !

Rassurer bébé avec le « Chrono-Dodo »

La méthode prônée par Aude Becquart dans son livre « La méthode chrono-dodo: Aider votre enfant à bien dormir » aux éditions LEDUC, est simple et bienveillante. Elle pourra cependant vous demander une certaine dose de patience.

Commencez par vous assurer des fondamentaux. Votre bébé ou votre enfant n’est pas malade, il est bien installé dans son propre lit et se sent en sécurité aussi bien physique qu’affective : de quoi lâcher prise suffisamment pour s’endormir.

La méthode Chrono-Dodo se déroule ensuite de la façon suivante : une fois bébé au lit, expliquez-lui que vous allez sortir de la pièce pendant 15 secondes avant de revenir le voir pour une durée de 10 secondes. Si les temps de présence sont trop courts, une pause câlin de 2 minutes peut être ajoutée.

Au fil des jours, les temps d’absence deviennent de plus en plus longs. De 15 secondes, passez à 30, puis à 45 secondes… Le tout afin que votre petit apprenne à s’endormir en autonomie et sans stress. Le but des allers-retours fréquents est de pouvoir accueillir ses émotions et le rassurer en cas de besoin. Il n’est en effet pas question de laisser pleurer bébé, mais bien de prendre son temps à chaque palier.

Observer son rythme biologique avec la méthode Pantley

Elizabeth Pantley est l’auteure du livre « Un sommeil paisible et sans pleurs » aux éditions ADA. Pour cette coach parentale canadienne, la clé du succès pour un sommeil apaisé des enfants, se trouve dans l’observation de leur rythme biologique. En quelque sorte, la création d’une méthode sur mesure adaptée à chacun.

La première étape est celle de l’observation. Pendant que votre bébé dort, regardez-le attentivement et notez tout ce qui relève de ses habitudes de sommeil. Dans quelle position dort-il ? À quel moment commence-t-il à bouger, à pleurer ? Est-ce qu’il cherche sa tétine quand elle tombe ? A-t-il l’air perdu dans son lit ? Est-ce que certains sons le font sursauter, si oui lesquels ?

Vous allez ensuite réaliser un emploi du temps du sommeil de votre enfant sur les mois à venir et instaurer un rituel du coucher immuable et agréable. Des câlins aux massages en passant par le bain ou la berceuse chantée par maman, c’est à vous de voir ce qui le rend heureux.

Enfin, progressivement, bébé va apprendre à s’endormir sans tétine et sans être à votre sein. La tétée peut au départ se terminer juste avant l’endormissement, pour, petit à petit, se raccourcir et finir par disparaître.

Cette méthode permet de donner progressivement plus d’autonomie et de contrôle à l’enfant sur son propre endormissement, mais demande à chacun d’être prêt, notamment en raison de la suppression de la dernière tétée de la journée si vous allaitez.

Et le cododo dans tout ça ?

Le cododo est le fait de partager chaque nuit votre lit avec votre bébé. Pour que tout se passe bien, la pratique demande une certaine attention et quelques précautions : utilisez un matelas et des oreillers fermes, ne couvrez pas trop votre nourrisson et laissez les couettes à boutons, à petits nœuds ou à rubans dans le placard.

Malgré tout, une fois bien installé, le cododo offre plusieurs avantages : bébé est rassuré par votre présence permanente, en se calant sur votre respiration, il éprouve moins de difficultés à se rendormir entre chaque cycle de sommeil et aussi, il régule plus facilement sa température corporelle grâce à la vôtre. Si vous allaitez votre bébé, le cododo est aussi un moyen de rester confortablement installés au lit ensemble au moment des tétées.

Vous hésitez ? Vous avez peur pour votre bébé ? Pensez à la cohabitation ! Il s’agit de dormir dans la même chambre, mais pas dans le même lit, avec par exemple, le berceau ou le lit à barreaux de votre petit tout à côté du vôtre.

Parents ! Ne vous oubliez pas dans le sommeil de votre enfant

Un enfant apaisé et bien dans sa vie est bien souvent un enfant qui dort mieux sinon bien. Et quoi de plus apaisant qu’une vie familiale heureuse et épanouie ? Aussi, il est essentiel de ne pas vous oublier dans votre lutte pour favoriser le sommeil de votre enfant. Prenez soin de vous, chouchoutez-vous.

  • Rappelez-vous que le sommeil est avant tout une question de lâcher-prise et de bienveillance, un moment unique chaque jour, ou votre enfant se confie tout entier à vous, à votre protection.

  • Rappelez-vous aussi que certains enfants ont des aptitudes à l’endormissement que d’autres n’ont pas.

  • Rappelez-vous également que les conseils qui vous encouragent à le laisser pleurer un peu, à lui donner plus à manger, à le prendre moins dans vos bras… ne valent rien ou pas grand-chose. Fiez-vous surtout à votre instinct ! Il est votre meilleur conseiller.

Il ne devrait exister aucune injonction, aucun « il faut », aucun « tu dois » dans ces moments-là. Juste une écoute précieuse et des moments doux chuchotés à l’entrée du cœur pour s’y graver irrémédiablement.

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